Avoir le courage de ne pas être aimé

Sous ce titre provocateur qui va à l’encontre de tout ce que l’on nous apprend depuis notre enfance, ce livre, très accessible et profond, nous explique comment débloquer le pouvoir qui est en nous et qui ne demande qu’à s’épanouir pour que nous soyons la personne que nous souhaitons vraiment être. Et cela, sans tenir compte du regard des autres, sans nous soucier de leur approbation. En s’appuyant sur les théories d’Alfred Adler, l’un des trois géants de la psychologie du début du XXe siècle aux côtés de Freud et de Jung, ce livre suit une conversation éclairante entre un philosophe et un jeune homme. Le philosophe explique à son élève comment chacun d’entre nous est capable de déterminer sa propre vie, sans les entraves des expériences passées, des doutes et des attentes des autres.
C’est une façon de penser profondément libératrice, nous permettant de développer le courage de changer et d’ignorer les limites que nous et les personnes qui nous entourent peuvent nous imposer.

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PHILOSOPHE : En psychologie adlérienne, le traumatisme est catégoriquement nié. C’était une position totalement nouvelle et révolutionnaire. Assurément la vision freudienne sur le traumatisme est fascinante. L’idée de Freud est que les blessures psychiques (les traumatismes) d’une personne sont la cause de son absence de bonheur actuelle. Lorsque l’on considère la vie d’une personne comme un vaste récit, il y a une causalité et un sens du développement dramatique facilement compréhensibles qui créent de profondes impressions et qui sont extrêmement séduisants. Mais Adler, qui nie l’argument du traumatisme, énonce : « Aucune expérience n’est en soi la cause d’un succès ou d’un échec. Nous ne souffrons pas du choc de nos expériences – ce qu’on appelle le “trauma” – mais nous en faisons exactement ce qui sert notre but. Nous nous autodéterminons par le sens que nous donnons à nos expériences. »
JEUNE HOMME : Alors nous en faisons ce qui sert notre but ?
PHILOSOPHE : Exactement. Réfléchis à ce qu’Adler veut dire lorsqu’il parle du moi qui est déterminé non pas par nos expériences mais par le sens que nous leur donnons. Il ne dit pas que l’expérience d’une calamité ou de maltraitance affreuse dans l’enfance, ou d’autres événements de ce genre, n’a aucune influence sur la formation de la personnalité ; son influence est grande. Mais, l’important, c’est que rien n’est réellement déterminé par cette influence. Nous déterminons notre propre vie en fonction du sens que nous donnons à ces expériences passées. Ta vie n’est pas quelque chose que quelqu’un te donne, mais quelque chose que tu choisis toi-même, et c’est toi qui décides comment tu vis.

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