Angkor un peu d’histoire

Les temples d’Angkor, situés au nord du Cambodge, sont l’un des sites archéologiques les plus importants au monde. Ils témoignent de la grandeur de l’empire khmer qui a prospéré entre les IXe et XVe siècles. … Continue readingAngkor un peu d’histoire


Origines et contexte

Les temples d’Angkor sont le cœur de l’ancien empire khmer, qui était à son apogée sous les règnes des rois Jayavarman II, Suryavarman II et Jayavarman VII. Les rois khmers utilisaient la construction de temples comme un moyen d’affirmer leur pouvoir et leur dévotion religieuse, principalement envers les dieux hindous et, plus tard, le bouddhisme. Le site s’étend sur une vaste région de près de 400 kilomètres carrés, comprenant des dizaines de temples, des réservoirs d’eau et des infrastructures hydrauliques sophistiquées.

Angkor Wat : le chef-d’œuvre

Le temple le plus célèbre, Angkor Wat, fut construit au début du XIIe siècle par le roi Suryavarman II en tant que temple hindou dédié à Vishnou. C’est le plus grand monument religieux au monde. Angkor Wat est connu pour sa symétrie parfaite et son immense galerie de bas-reliefs qui racontent des épisodes du Ramayana et du Mahabharata, deux grandes épopées hindoues. Ce temple représente la montagne sacrée Meru, centre de l’univers dans la cosmologie hindoue.

L’apogée sous Jayavarman VII

Le roi Jayavarman VII (fin XIIe – début XIIIe siècles) est un autre grand bâtisseur d’Angkor. Il réorienta la religion dominante vers le bouddhisme mahayana. Son règne vit la construction du Bayon, célèbre pour ses tours ornées de visages mystérieux souriants, et de nombreux autres temples comme Ta Prohm et Preah Khan. Ta Prohm est particulièrement remarquable, car il a été en grande partie laissé dans l’état dans lequel il a été redécouvert, avec des arbres géants enchevêtrés dans la maçonnerie, créant une atmosphère unique.

Déclin et abandon

Après le règne de Jayavarman VII, l’empire khmer commença à décliner. Divers facteurs expliquent ce déclin : des invasions de royaumes voisins (notamment le royaume thaï de Ayutthaya), des luttes internes pour le pouvoir, et des changements climatiques qui auraient perturbé le système complexe d’irrigation. Angkor fut progressivement abandonné au XVe siècle, et les Khmers déplacèrent leur capitale vers Phnom Penh.

Redécouverte et restauration

Bien que les temples d’Angkor n’aient jamais été complètement « perdus », ils furent en grande partie oubliés par le monde extérieur jusqu’à ce qu’ils soient redécouverts par l’explorateur français Henri Mouhot en 1860. Cette redécouverte suscita un immense intérêt en Europe et marqua le début des efforts de conservation. Le site a depuis subi des restaurations majeures, bien que la guerre civile cambodgienne et le régime des Khmers rouges aient causé des dommages importants.

En 1992, les temples d’Angkor furent inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce qui a permis de renforcer les efforts de préservation.

Signification et héritage

Les temples d’Angkor ne sont pas seulement un témoignage de l’ingéniosité architecturale et artistique des Khmers, mais aussi un symbole fort de la fierté nationale cambodgienne. Aujourd’hui, le site attire des millions de visiteurs chaque année et reste un lieu de culte actif pour les bouddhistes cambodgiens.

L’influence architecturale et religieuse des temples d’Angkor s’étend bien au-delà du Cambodge, marquant de son empreinte la culture et l’histoire de l’Asie du Sud-Est.

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