Huis Clos – Jean Paul Sartre

Autant le dire de suite, je n’ai pas aimé. J’ai écouté Sartre faire le teasing et c’était très intéressant, pièce sur la liberté, l’intérêt des autres pour se connaitre, la liberté de se défaire du jugement des autres. … Continue readingHuis Clos – Jean Paul Sartre


Mon avis

Autant le dire de suite, je n’ai pas aimé. J’ai écouté Sartre faire le teasing et c’était très intéressant, pièce sur la liberté, l’intérêt des autres pour se connaitre, la liberté de se défaire du jugement des autres. Prise de conscience que les gens sont encroutés dans des habitudes, sur le fait que nous avons des jugements sur nous même que nous ne cherchons pas à nous défaire : ces gens la sont comme morts, car ils ne veulent ou ne peuvent briser le cadre de leur soucis, préoccupations, etc et qu’ils sont prisonniers des jugements des autres. C’est une mort « vivante » d’être entourés de jugements que l’on ne veux pas changer. Franchement ca donne envie de lire. Patatra on ne retrouve pas les thèmes annoncés. Trop intello peut être.

Résumé

Trois personnages se retrouvent à leur mort dans une même pièce. Il s’agit de Garcin, journaliste, Inès, employée des Postes et Estelle, une riche mondaine. Ils ne se connaissent pas, viennent de milieux très différents, ne partagent ni les mêmes convictions ni les mêmes goûts3.

Dans cette pièce débute alors un procès à huis clos où chacun des trois personnages juge et est jugé sur les actes qui composent son existence. Jean-Paul Sartre décrit ici « son enfer » dans lequel il n’y a ni bourreau, ni instruments de torture physique : « l’enfer, c’est les autres ».

Cette phrase, qui a valu à Sartre les pires accusations, explique seulement que la vie « se ressent, se perçoit » à travers les autres ; rien ne vaut les individus qui nous font prendre conscience de nous-même, de la triste réalité humaine, mais qui restent nécessaires pour se réaliser[réf. nécessaire]. Les trois protagonistes se débattent sans cesse pour échapper à leur situation mais l’Enfer finit par reprendre le dessus4.

Analyse : Autrui peut tenter de m’objectiver, mais ne peut me voler ma liberté : Huis Clos est au centre de l’existentialisme sartrien. L’angoisse que nous ressentons lorsque nous sommes confrontés à l’univers immense et sans signification est quelque chose que Sartre appelle «nausée». Pour combattre cette «nausée», l’homme peut utiliser sa liberté – liberté de pensée, de choix et d’action. Mais une fois que l’homme a choisi, retour en arrière possible : chaque choix laisse une empreinte. Dans Huis Clos, Sartre pousse cette idée à son extrême : contempler sa vie est une forme de torture. Pour autant, lire Huis Clos comme une pièce pessimiste serait une erreur : l’homme doit choisir, et faire des choix qu’il peut assumer pour l’éternité (ce qui n’est pas sans lien avec le thème de l’éternel retour chez Nietzsche). Huis Clos invite ainsi plus à faire quelque chose de sa vie qu’à la subir. extrait de https://la-philosophie.com/sartre-huis-clos

Citations

Aucun de nous ne peut se sauver seul; il faut que nous nous perdions ensemble ou que nous nous tirions d’affaire ensemble.

« L’enfer c’est les autres » : Commentaire de l’auteur

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« “ L’enfer c’est les autres ” a été toujours mal compris. On a cru que je voulais dire par là que nos rapports avec les autres étaient toujours empoisonnés, que c’était toujours des rapports infernaux. Or, c’est tout autre chose que je veux dire. Je veux dire que si les rapports avec autrui sont tordus, viciés, alors l’autre ne peut être que l’enfer. Pourquoi ? Parce que les autres sont, au fond, ce qu’il y a de plus important en nous-mêmes, pour notre propre connaissance de nous-mêmes. Quand nous pensons sur nous, quand nous essayons de nous connaître, au fond nous usons des connaissances que les autres ont déjà sur nous, nous nous jugeons avec les moyens que les autres ont, nous ont donné, de nous juger. Quoi que je dise sur moi, toujours le jugement d’autrui entre dedans. Quoi que je sente de moi, le jugement d’autrui entre dedans. Ce qui veut dire que, si mes rapports sont mauvais, je me mets dans la totale dépendance d’autrui et alors, en effet, je suis en enfer. Et il existe une quantité de gens dans le monde qui sont en enfer parce qu’ils dépendent trop du jugement d’autrui. Mais cela ne veut nullement dire qu’on ne puisse avoir d’autres rapports avec les autres, ça marque simplement l’importance capitale de tous les autres pour chacun de nous. »

— Sartre, Entrevue avec Moshé Naïm, 19646.

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